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les pilotes de ligne
24 octobre 2014

le japon

le japon fait son retour dans l'aeronautiqe

Emmenés par Mistubishi, les industriels japonais vont présenter leur nouveau jet régional. Après cinquante ans d’absence, ils reviennent sur ce marché très concurrentiel.

Samedi, les caméras et nombre de grands patrons japonais se presseront à Nagoya, devant les hangars de Mitsubishi Heavy Industry (MHI), pour assister à un événement historique pour l’Archipel. Cinquante-deux ans après la sortie du NAMC YS-11, le dernier avion civil made in Japan, MHI va présenter pour la première fois au public son futur jet régional baptisé « MRJ ». S’il volera après plusieurs années de retard sur le programme initial, l’appareil, qui sera proposé en versions de 70 ou 90 places, doit incarner le retour du Japon sur un marché mondial de l’aéronautique toujours dominé par une poignée d’acteurs occidentaux.

Le MRJ, qui devrait effectuer son premier vol d’essai au second trimestre de 2015, représente l’aboutissement d’un effort de plus de huit ans porté par Mitsubishi Heavy Industry, mais également par Toyota, Mitsui Corporation ou Sumitomo Corporation. Soutenus financièrement par l’Etat, les industriels japonais, qui fabriquent déjà énormément de composants pour Boeing et Airbus, sont convaincus qu’ils vont pouvoir s’imposer, malgré leur entrée tardive, sur un marché des avions régionaux contrôlé par Embraer et Bombardier. Selon leurs estimations, près de 5.000 appareils de ce type seront achetés dans les vingt prochaines années sur la planète. Ils pensent pouvoir emporter au moins un quart de ces commandes.

Séduire les compagnies low cost

Pour justifier cette assurance, MHI explique que son MRJ va profiter des fuselages les plus modernes, d’un design original, où les soutes à bagages sont placées à l’arrière et non sous l’avion, libérant ainsi du volume en cabine, et surtout d’un moteur « révolutionnaire ». Le PW 1200G de Pratt & Withney doit, sur le papier, permettre de réduire la consommation de carburant de plus de 20 % par rapport aux moteurs General Electric qui équipent la concurrence. Un argument qui doit séduire les compagnies aériennes, et notamment les sociétés low cost, obsédées par les baisses de coût de leurs opérations.

Actuellement, une demi-douzaine de compagnies ont passé 407 commandes fermes ou en option du MRJ. Le groupe affirme que ce volume permettra de rentabiliser le programme et se dit convaincu que les acheteurs se manifesteront plus facilement après le premier vol de l’appareil. Plus dubitatifs, les experts notent que la concurrence monte en puissance sur ce segment. Soukhoï produit déjà son Superjet 100 et le chinois Comac promet la certification prochaine de son ARJ21. Surtout, Embraer va sortir, un an seulement après la commercialisation du MRJ, son E-jet E2, qui sera lui aussi équipé de moteurs « économes » de Pratt & Withney.

A noter

Honda Aircraft a effectué en juin le vol inaugural de son petit jet d’affaires conçu aux Etats-Unis. L’appareil, qui a accumulé les retards depuis le lancement du projet en 2006, compte obtenir le feu vert de l’Agence américaine de l’aviation civile au cours du premier trimestre de 2015. Il est vendu 4,5 millions de dollars.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/industrie-services/air-defense/0203865808216-le-japon-fait-son-retour-sur-le-marche-mondial-de-laeronautique-1054467.php?XkBY3IkliFVzlG6g.99

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